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Aurillac - Clermont-Ferrand
Mis à jour le Dimanche 18 novembre 2012 à 15h52min dans Réel - Version 2
Aurillac - Clermont : En Voiture !

Février 2001, à l'occasion d'un petit séjour dans le massif central (avec un peu de ski quand même à Super Lioran) et plus particulièrement dans le Cantal, nous avons découvert en détail la superbe petite gare du Lioran, ainsi nous allons vous faire découvrir au gré de nos photos retenues et de notre reportage, les quatre jours que nous avons passés sur site.

La Situation :

Sur un axe Nord est - Sud Ouest, la ligne à voie unique relie Clermont Ferrand (63), à Aurillac (15) via Neussargues. Celle-ci est longue d'une soixantaine de kilomètres (de Neussargues à Aurillac) et traverse les vallées de la Cère et de l'Alagnon, ces deux dernières étant séparées par un bloc rocheux (col de la Cère) au niveau du Lioran sur lequel se niche le village, plus haut encore Super-Lioran avec le sommet des pistes au Plomb du Cantal à 1855 Mètres.

1152.50 Mètres :

Voici très exactement la hauteur que l'on peut lire sur le mur de la gare du Lioran coté voies.

Un petit BV (bâtiment voyageurs) refait à neuf il y a un an, jolie et très propre petite salle des pas perdus d'une propreté exemplaire (avec un guichet qui ne fait pas bunker et ou les vendeurs de billets ouvrent facilement la vitre qui les séparent de leurs clients), bref, ici on aime son client.

Légende : Le BV vu de la voie 4

Un tableau horaire des trains au départ (et à jour s'il vous plait et non pas comme dans la gare de C..... ou au dire même du chef de gare "plus personne ne veut monter dans l'échelle pour le refaire à l'aide de petites lettres les horaires tous les six mois c'est trop fatiguant".... on croit rêver, tant pis pour les passagers qui accessoirement sont ....des clients, et oui au fait c'est vrai!)

Le panneau des horaires

Superbes salles d'attente (oui avec un S), du dernier cri, et conçues pour nos amis skieurs.

Un système très complexe de serrures auxiliaires d'enclenchement (unique en France, une seule clé peut actionner plusieurs aiguilles) qui permet à l'aide d'un jeu de clefs de réaliser le plan des voies pour les trains, les aiguilles sont talonnables.

 

 Le système très complexe...(je n'ai pas compris ce que Patrice à très aimablement tenté de m'expliquer entre deux trains). Photo de gauche les clefs dont on a besoin d'insérer sur les commandes d'appareils des voies (photo de droite) pour programmer les aiguilles et donc le TCO qui s'en suit.

 

Un accès direct aux pistes de ski (situées 200 M plus haut) par téléski (unique en France, c'est vrai, c'est annoncé sur la plaquette de Super-Lioran il semble bien que le fonctionnement de ce téléski doit se limiter à quelques jours par an... gare (sans jeu de mot) à la pub mensongère, un jour ça fera très mal)

Les toilettes, on pourrait presque y manger (je vous assure, du jamais vu en ce qui me concerne dans une gare)

Quant aux agents de Jeannot, Gilles, et Patrice, des amoureux de leur Métier (avec un grand M) là encore du jamais vu, ils aiment ce qu'ils font cela se voit et... quelle gentillesse (nous les avons questionnés tous les soirs, et tard...),

Le trafic, alors là..., patience cela vaut le détour !.

L'histoire de la ligne :

1866, la compagnie PO décida la construction d'une ligne qui relira Clermont-Ferrand à Aurillac, au niveau du Lioran un tunnel de 1958 Mètres sera construit pour franchir le bloc rocheux qui sépare les deux vallées, l'ingénieur Nordling en charge du dossier étudiera la géographie du site et préconisera la construction de la ligne sur le versant Nord relativement protégé par les chutes de neige. Malgré tout, des chutes de neige cette dernière en subira, d'ailleurs la ligne disposait d'un chasse neige à turbine (unique en France) puisqu'il était capable de projeter la neige à ... 80 mètres alentour, arrachant à son passage ballast, sapins et fils télégraphiques...!!!. Cette ligne à forte pente 30 pour mille (interdite au trafic marchandise pour cette raison), limitée de nos jours dans sa plus grande partie à 75 Km/H pour les autorails et à 80 Km/H pour les locomotives, sera finalement ouverte le 20 Juillet 1868, c'est d'ailleurs cent ans plus tard en 1968 que la dernière machine à vapeur en exploitation commerciale parcourera le site.

Aujourd'hui :

La ligne Clermont-Aurillac puis Toulouse (c'est l'axe le plus direct) semble bien se porter, tant que la station de Super-Lioran drainera du monde (été : randonneurs, hiver : skieurs) il n'y aura à priori rien à craindre, d'ailleurs un partenariat très intelligent entre la Région Auvergne et la SNCF permet de skier en prenant le train à un prix très très intéressant, dommage que la station ne joue pas le jeu avec le téléski qui fonctionne au départ de la station (combien de jours dans la saison...!)

Les voies :

Du coté du plan des voies, on distingue trois voies principales dont deux sont toujours utilisées pour les nombreux croisements en gare.... plus une quatrième voie de garage qui ne sert plus, enfin une petite voie avec un butoir figure sur le coté de la gare direction Aurillac.

 l'ancêtre, le papier et aujourd'hui, le TCO le plan papier est inversé par rapport au TCO

 Les voies vu du coté Aurillac, Samedi 17/02, l'X 2109 est en position parking il vient pourtant d'Aurillac ses feux sont maintenant inversés un des rares trains terminus pour le Lioran

 

Deux sémaphores protègent les sorties.

 

Photo du haut vers Aurillac, photo du bas vers Clermont Neussargues

Un disque installé en fin de rampe protège la gare en entrée Clermont, un carré protège l'entrée du tunnel coté Aurillac à venir vers Lioran.

Le trafic :

Alors là, du beau, du très beau, avec des autorails en pagaille, mais aussi des trains (Paris gare de Lyon- Aurillac et inverse, plusieurs relations par jour dont certaines sans changement, des trains couchettes directs quotidiens SVP !), n'oublions pas qu'Aurillac est également relié à Paris gare d'Austerlitz par Brive mais avec moins de fréquence, le temps de parcours étant quasi identique +- 6 heures...

le matériel :

C'est la patrie incontestée des X 2800, superbe !!! (ils sont certes fatigués, mais increvables ces engins) avec le bruit très particulier de leur moteur MGO dans l'ascension de la rampe qui nous amène de la gare de Murat située elle à 10 kilomètres (direction de Clermont ) et à quelques 898.85 mètres d'altitude soit 250 mètres de dénivelé... Bientôt plusieurs des trente quatre X 73500 achetés par la région Auvergne prendront le relais des futurs retraités X 2800.

Quelques X 72500 viennent taquiner les X 2800, le 20H02 (horaire hiver 2000/2001) est assuré par l'X 72541/42.

Un X 2100, le 2109 (chut, il appartient à la région Midi Pyrénées) vient d'Aurillac le samedi matin conduire son flot de skieurs.

Des BB 67000 assurent à la fois les trains de jour avec quatre voitures corail-corail plus, et les trains de nuit (passage à 23H02) de l'Aurillac - Paris Lyon suivi de deux corails couchettes et d'un UIC, (il sera accouplé à Neussargues avec également un train de nuit en provenance de Béziers.

Le Reportage :

Les Prémisses :

A notre arrivée Lundi 12/02/2001 au Lioran notre première visite a été pour la gare. 18 H 20 (il faut faire vite la nuit tombe) dans une gare dont les voies sont sous la neige, l' X 2819 sans remorque entre en gare (ligne à voie unique entrée à gauche, se sera donc en quai 1 et avant le passage planchéifié SVP) avec de l'avance (merci les détentes horaires !!, départ 18H31) en provenance de Clermont les skieurs s'engouffrent et terminent de remplir pratiquement l'engin, enfin les seules places qui restent (ce jour là uniquement, il n'y aura pas de remorque).

Dans la même minute le train corail en provenance de Paris via Clermont et pour Aurillac entre en gare (quai 2 entrée à gauche) dans un sifflement continue qui dénote que notre machine a forcé pour gravir la pente, lui aussi bénéficie d'une détente (départ 18H30) et là ... surprise c'est une machine FRET qui tracte le convoi la 467461 (nous n'en avions encore jamais vu en réel en livrée FRET...), c'est vrai il ne faut plus dire BB 467461

20H02 le même jour, le "TGV" nous dit Gilles (après avoir demandé s'il s'agissait bien de lui, à son collègue de Murat) entre en gare c'est bien un X 72500...

Le Festival :

Vendredi 17/02 : c'est un véritable festival il est vrai nous sommes vendredi : pas moins de.... 10 trains oui oui, vous avez bien entendu 10 trains ont circulé entre 18H30 et 0H25, donc accrochez vous, voici le détail nous les avons tous vus sauf le 0H25 car il fallait faire dormir nos yeux.

  • 18H30 nos deux convois se croisent comme le Lundi précédent l'autorail emmène ses skieurs vers Clermont, et le Corail pour Aurillac est encore plus garni qu'à l'habitude, cette fois la FRET a du avoir du travail qui lui revenait ailleurs puisque c'est la BB 67575 qui tracte.

  • 19H10-19H15 nous nous rendons à la gare, le seul train de la desserte en provenance de Clermont qui ne s'arrête pas à Lioran c'est celui-ci, nous ferons donc une vidéo, le sémaphore est vert en direction d'Aurillac tout est en place. Patrice qui a remplacé Gilles nous dit que ce sera "un nouveau vous savez", 19H14, l' X 72541/42 arrive et nous nous préparons, soudain le train semble s'arrêter en voie 2, Patrice s'affole, vite la lampe "mais, mais il va s'arrêter !!", et oui en fait un client qui ne savait pas que ce train était sans arrêt à Lioran souhaite descendre, le mécano avec accord du contrôleur marque l'arrêt. Tant pis pour notre vidéo c'est raté... Patrice, réconforté nous dit qu'en période scolaire ce train est "archi" plein.

  • 20H02 un autre X 72500 fait son trajet quotidien vers Aurillac, décidément il y a toujours du monde sur cette ligne.

  • 20H38 le même X 72541/42 (celui de 19H14) qui a juste eu le temps de repartir d'Aurillac remonte sur Clermont, Patrice s'excuse pour l'arrêt de tout à l'heure, le mécano lui précise que tout était parfait au niveau de la gare (la signalisation était bonne), mais simplement qu'un passager souhaitait descendre et qu'il aurait été dommage de le faire descendre à la gare suivante.

  • 21H34 sera l'heure de notre prochain train que nous entendons monter en provenance de Clermont et que nous voyons arriver avec sa remorque, c'est un X 2800, il est borgne, un phare est éteint, je le signale à Patrice qui le signale à son tour au mécano, un petit coup sur le phare et hop celui-ci s'allume... Un coup de Klaxon pour nous saluer et en route.... toujours du monde dans ce train ci...

  • 22H09 un X 2800 en solo entre en gare en provenance d'Aurillac, arrivée rapide et départ en trombe, au niveau fréquentation, ce n'est pas le top, par contre pour le bruit c'est génial.

  • 23H02 cette fois (nous sommes vendredi) le train couchette en provenance d'Aurillac et à destination de Paris gare de Lyon croisera un X 2800 et sa remorque qui eux fileront vers Aurillac. A tout seigneur tout honneur c'est la BB 67575 qui entre en gare la première avec un sifflement aigu et continue qui résonne dans la nuit, dans la gare la dizaine de passagers qui attendent avec leurs énormes valises sont prévenus (ça prend de la place vous savez des combinaisons de ski ! quant aux chaussures alors là!), Patrice annonce avec le haut parleur carillon en tête, "Mesdames Messieurs, le train en provenance d'Aurillac et à destination de Paris va entrer en gare sur le premier quai", dans la nuit noire et froide ce message résonne avec force. Tranquillement et une minute après l'X 2905 entre en gare avec sa remorque sur la voie 2. Entre deux portes d'une voiture corail Patrice surgit avec sa lampe, 5 passagers descendent et se trouvent coincés par le train de nuit et ses trois voitures (le passage planchéifié est condamné par le train), Messieurs dames, je fais partir le train et vous pourrez passer, ce qui fut dit fut fait, 23H03 Patrice fait partir le 2800 pour Aurillac.

  • 0 H 25 sera l'heure de passage du dernier train, quant à nous à 23H05 nous saluons et remercions Patrice, toutefois je m'étonne auprès de lui de la mise en place d'un train, départ 22H42 d'Aurillac arrivée 0H54 à Clermont le vendredi avec passage à 0H25 à Lioran, Patrice me dit que les bidasses le garnissent, c'est vrai, j'ai oublié que moi aussi....

Fin du voyage 2001 :

Les meilleures choses ont toujours une fin, les vacances sont terminées, alors grand merci, à Jeannot, et surtout à Gilles et Patrice qui nous ont vu tous les soirs à la gare et à qui nous avons demandé les explications que vous venez de découvrir. Nous en ce qui nous concernent il nous resterait à nous offrir un voyage en cabine sur cette ligne, je suis sur qu'avec certains mécanos que nous avons rencontré (et qui sont d'ailleurs d'une extrême courtoisie) cela ne poserait pas de problème, mais chut... c'est interdit donc pas possible, du moins en cabine, et pourtant on se ferait vraiment tout petit...

 Le Lioran l'été, la gare et son superbe château d'eau photo Voie Ferré

Quoi de neuf Février 2002 ? :

Le retour : Le coin nous avait bien plus, nous sommes donc repartis en ce mois de Février avec un peu moins de neige du moins la première partie de la semaine... car ensuite se fut une bonne vingtaine de centimètres qui nous ont empêché de faire du ski pendant une demi journée...

Et le train me direz vous :  et bien c'est Patrice que nous avons tout d'abord rencontré, puis nous avons entre aperçu Gilles, puis enfin Jeannot avec qui nous avons terminé la semaine, ils sont toujours aussi formidables, dévoués, amoureux de leur boulot (la gare est toujours aussi propre et le service client au TOP).

Alors... les trains : et bien les mêmes que l'année passée avec en force des X 2800 toujours aussi présents et du monde dans ces trains régionaux, on attend les X 73500 (enfin, plus exactement on regrettera les increvables X 2800). En ce qui concerne les trains corail, le corail direct Paris-Aurillac de nuit est toujours là, mais.... pour combien de temps encore !!, très peu, très très peu de monde dans le 23H02 je vous l'assure, et même si je ne vois pas l'intérieur des deux wagons couchettes, en tout cas personne dans le corail "fauteuil". Celui de 18H30 semble par contre moins menacé car les passagers sont présents dans les trois ou quatre voitures qui le compose, un peu plus d'ailleurs le vendredi avec entre autres un bar corail... Tout ce beau monde "plus" (je devrais dire corail plus) est tiré par des BB 67000, oh pardon par des 467000 FRET s'il vous plait (tout dépend des jours).

Vendredi, 23H02 Croisement du train de nuit en provenance d Aurillac, avec l'autorail en provenance de Clermont

Par Aurillac ou par Brive Monsieur ! : Et oui ! Aurillac dessert la capitale Française par Brive ou Aurillac, en terme de kilomètres c'est du quasi identique très très léger avantage : Aurillac ; Du point de vue nombre de train, avantage Aurillac ; Pas de train direct sans changement par Brive : avantage : Aurillac. Dites donc cela fait 3 à 0 et oui mais en temps de parcours ; alors là Avantage Brive pratiquement 6 heures de trajets pour un Aurillac Brive Paris contre 6 heures 30 pour Aurillac Clermont Paris. En fait l'avenir dépendra de la considération d'Aurillac par la région Auvergne, et c'est pas forcément gagné de ce coté là !!

Un wagon d'inspection des tunnels : En ce jeudi matin la neige tombe, le plafond est très bas impossible de skier, par contre la gare est en pleine activité une draisine est montée comme presque tous les jours pour inspecter la voie et le tunnel. Les hommes sont à pied d'œuvre pour déneiger les aiguillages, les réchauffeurs d'aiguilles sont en marche (au gaz).

Tempête de neige mais la draisine est montée comme pratiquement tous les jours en hiver...

Soudain, un train tiré par un Y 7400 entre en gare avec deux wagons dont l'un comporte un ventilateur qui servira à chasser les gaz d'échappement hors du tunnel. Muni de projecteur l'autre wagon sur lequel se trouve une grue inspectera le tunnel du Lioran (durée de la mission une quinzaine de jours).

  

Le wagon d'inspection des tunnels, en hauthe le plateau avec une grue et le poste vie sur lequel figure des projecteurs, en bas le plateau sur lequel est installé un ventilateur qui permettra d'évacuer les gaz d'échappement produits par le locotracteur.

Inspection du tunnel... et des horaires : En ce qui me concerne le guide des transports régionaux, me permets d'inspecter (à défaut du tunnel) les horaires de la région, j'y remarque la gare de Neussargues sur lequel les revues ferroviaires me firent "rêver" en regardant les trains sur la ligne aujourd'hui fermée à tout trafic de Bord les Orgues - Neussargues. En effet cette gare possède une partie de voie en traction Diesel, (Clermont-Aurillac), l'autre étant électrifiée en 1500 V pour descendre vers Millau Beziers, un refoulement étant nécessaire pour faire un Clermont-Beziers (le Z 2 qui monte de Beziers tombe en cul de sac à Neussargues). Nous décidons donc Vendredi soir de nous rendre vers 21 Heures voir cette gare et son trafic. Sur le trajet nous profitons d'un arrêt à la gare de Murat pour photographier les wagons de la Minoterie Jambon. En tout cas ils seront évacués par Neussargues car rappelons nous Le Lioran est fermé au trafic marchandises...

Les wagons Jambon (Sanders)... tout un programme !!

Neussargues, un plan des voies en os de chien si l'on peut dire, d'un coté, à l'ouest la direction de Bort les Orgues (fermée) et d'Aurillac, de l'autre à l'est la direction de Clermont et Béziers (électrifiée pour cette dernière avec une pente très rapide sur le col de Mallet à 1454 mètres... soit 808 mètres pour Neussargues et seulement quatre kilomètres plus loin...  1454 mètres). 

Du point de vue Fret la ligne semble "tournoter" avec des wagons de rouleaux métalliques (des coils en provenance de Fos) qui alimentent l'usine Sollac Méditérranée située tout prêt à Saint Chely. Des électriques côtoient donc des diesels.

En fait c'est la région Auvergne qui se fait tirer l'oreille pour électrifier les kilomètres manquants Clermont-Neussargues (ceux ci étant tout de même inscrits au plan état région). Un projet de délestage de la vallée du Rhône par la ligne Beziers-Clermont est en cours, donc patience.

La 508607 en Multiservices... attend son service sans doute demain matin

Par contre coté Voyageurs... ce vendredi là c'était la "CATA" avec une gare fantôme, personne, oui oui vous entendez, personne !!.  Six voyageurs descendent du train (un Z 2) en provenance de Millau à 20H59 (quai 3V5), ils s'engouffrent tous ou presque dans l'Aurillac Clermont qui est arrivé en avance (20h 56 quai 1V2), départ pour lui 21h09 seulement à condition que le Clermont Aurillac soit arrivé, tiens justement (quai 2V3) le voici, après arrêt il filera des 21H10 pour Aurillac, en tout cas personne ne descendra pour prendre le Z 2 qui quittera Neussargues avec 1 seul passager  pour Millau à  21H 20 !!! Quant au car sur la place qui s'en va pour desservir Riom Es Montagne, alors la mystère, je pense qu'il n'y avait personne...

Photo du haut et sur la partie droite pas très visible je vous l'accorde, c'et la Voie 2, l'X2800 démarre en direction de Clermont, Voie 4, l'x 2800 va partir pour Aurillac (on voit les feux rouge), Voie 5 le Z2 attend lui aussi le départ. Photo de droite le Z2 qui vient d'arriver il repartira à 21H20.  Quelques flocons de neige surgissent sur l'objectif (photo Z2)

Triste soirée, Ambiance lugubre, mais aussi triste gare de Neussargues avec systématiquement une voie déférée sur deux entre le quai un donnant sur le bâtiment voyageurs et le quai deux puis de même entre le deux et le trois. Ces dernières devaient être utilisées pour Bort les Orgues, en son temps avant 1990... La voie cinq desservie par le quai trois est électrifiée (en cul de sac). Soudain le bruit d'une locomotive qui démarre pour se mettre en position de chauffe sans doute une BB 67000 nous ne la verrons pas, cachée par des wagons bâchés. Tout de même là bas en direction de Clermont et Millau, au fond, un poste d'aiguillages utilisé puisque... allumé (tiens un agent nous observe du haut du poste, mais que peuvent il bien faire ici à cette heure ci ces deux là !), enfin, une signalisation lumineuse en gare digne de ce nom. Aller, 21 H 25, il fait 1° nous repartons avec quelques flocons de neige au Lioran.

1990 : Les grandes heures de la gare de Neussargues avant la fermeture de la portion Neussargues-Bort les Orgues. A gauche le Z2 pour Millau, au milieu les autorails vers Aurillac et Clermont, à droite on aperçoit un bout d'autorail pour Bort les Orgues. A cette époque on distingue bien les 5 voies aujourd'hui la 1 et 3 ont disparu...

Mai 2001, L'Aubrac (Paris Béziers sans changement) le fleuron de la ligne au sud de Neussargues arrive dans cette même gare (sur la gauche la direction de Clermont), il devra donc rebrousser chemin pour repartir sur Clermont et en plus, en traction diesel... Regardez aussi la pente en direction de Millau et le dénivelé des deux directions, si un shunt devait être réalisé (privant ainsi l'arrêt à  Neussargues) le dévers serait techniquement difficile et coûteux, pourtant le projet existe... Mais tout ceci est l'objet d'une autre ligne : la ligne de Causses...

Posté initialement par Eric LIMOUSIN le Dimanche 18 novembre 2012 à 15h52min

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