Bonjour à tous,
Suite à la photo ci-dessus, voici la technique de fabrication des conduites CP/CG pour la CC 6551 Maurienne.
En dehors des CC 6500, la méthode de fabrication est aussi applicable pour les CC 72000, BB 7200, BB 15000, BB 22200.
La technique de fabrication est très simple, mais demande un certain temps, et surtout beaucoup de soin (un peu comme pour les trappes de sablières !)
La conduite :
Prendre une longueur de 20 à 25 mm de fil rigide de diamètre 0,5mm (fil d’acier de corde de guitare usée dans mon cas, mais toute autre matière rigide, maillechort, ou autre… convient).
Former avec ce morceau de fil un « U » dont la partie centrale (la base du « U » mesure 3 mm. Les angles n’ont pas nécessairement besoin d’être pliés à angle droit à l’excès.
Selon qu’il s’agit de la conduite CP ou CG, arrondir l’une des jambes du « U » (celle de droite, ou celle de gauche) autour d’une queue de forêt (ou tout autre objet dur et rond) de 4 à 4,5 mm de diamètre.
S’aider éventuellement d’une pince, plate de préférence, pour peaufiner l’arrondi. Cet arrondi formera la partie de la conduite qui est en caoutchouc pour une grande partie, et en « dur » pour la partie haute, le « U » étant vu à l’envers, avec sa base en haut.
Il faut du soin pour réussir à obtenir un arrondi harmonieux.
S’arranger pour que la partie rectiligne (non arrondie) soit plus longue que la hauteur de la traverse, de manière à ce que l’on puisse l’attraper avec les doigts pour manipuler la conduite lors du montage sur la traverse.
C’est plus pratique qu’avec une pince qui risque de détériorer l’ensemble.
Les vannes :
C’est la phase la plus délicate du montage.
Prendre un morceau de fil électrique de bâtiment rigide de 2 mm de diamètre, et le dénuder (on n’utilisera pas la gaine).
Placer une partie du fil de cuivre dans le mandrin d’une mini-perceuse (longueur symbolisée par le trait violet dans la photo ci-dessous), et usiner la partie visible (longueur symbolisée par le trait vert dans la photo ci-dessous) jusqu’à un diamètre de 0,7 à 0,8 mm.
Une fois ce diamètre atteint, sortir le morceau de fil du mandrin de la perceuse, et aplatir une longueur de 3 mm environ dans un étau à mors lisses, jusqu’à obtenir une épaisseur de 1,5 mm (surtout pas moins, ni plus, donc aplatir très progressivement en mesurant régulièrement l’écrasement).
Percer soigneusement un trou traversant de 0,5 mm de diamètre, bien au centre d’une des deux parties aplaties, à un peu plus d’un millimètre de la zone usinée.
Agrandir ensuite délicatement ce trou à 0,8 mm (pas plus !).
L’usage d’un mandrin à main est fortement recommandé.
Une fois cette opération réalisée, couper la partie aplatie selon le trait rouge, à une longueur totale, depuis la partie usinée, de 2 à 2,5 mm maxi, symbolisée par le trait bleu, sur la photo ci-dessous.
La coupe selon le trait rouge doit être droite, plate, plane, et bien perpendiculaire, car ce sera la face avant de la vanne, partie la plus visible lorsqu’on regarde la loco de face.
On obtient alors la pièce indiquée par la flèche jaune, sur laquelle il faudra aplanir à la lime douce les 2 faces encore bombées du fil électrique (à l’endroit où celui-ci aura été écrasé), afin d’obtenir un cube de 1,5 mm de côté vu de face, et de 2mm maxi de profondeur avant la partie usinée.
Attention à ne pas trop approcher les bords du trou, car il restera très peu de matière.
Pour info, la queue (partie usinée à la mini-perceuse) ira se fichier dans un trou de même diamètre dans la traverse, pour la fixation définitive de la conduite. Elle sera maintenue par collage, et coupée ensuite au ras de l’intérieur de la traverse.
Mais cette fixation définitive n’interviendra qu’à la toute fin du montage.
Les manettes de vannes :
Elles sont obtenues par écrasement à la pince plate sans dents (surtout), d’un fil électrique rigide mono brin de téléphone de 0,6 à 0,8 mm de diamètre, sur une longueur de 2,5 à 3 mm.
Couper ensuite une longueur de 2 à 3 cm incluant la partie aplatie.
La partie non aplatie sera coupée après soudure, mais il est plus facile de la conserver pour placer correctement la manette (partie écrasée) sur le cube (la vanne) au moment du soudage.
Souder délicatement la partie aplatie sur l’un des côtés du cube (donc de la vanne), parallèlement au trou, et dans l’axe de celui-ci.
Une partie de la manette doit dépasser vers le haut (environ 30 à 50 % de sa longueur). L’autre partie ne doit pas dépasser vers le bas.
Couper ensuite la partie du fil qui n’est pas aplatie.
Attention : Il faut souder 2 à 2 les manettes du bon côté, donc à droite ou à gauche de la vanne, selon qu’il s’agit de la conduite CP ou de la conduite CG.
Dans la réalité, il y a 2 manettes par vanne : Une première manette d’ouverture / fermeture, et une seconde manette de verrouillage. A l’échelle et par souci de simplification, la manette de verrouillage ne sera pas représentée (mais si quelqu’un y parvient… !!!!)
A ce stade, on a :
La conduite,
La vanne.
Il nous manque 2 choses :
Les raccordements d’entrée et de sortie de la vanne,
Les raccordements entre la partie souple caoutchoutée et la partie rigide de la conduite.
Les raccordements d’entrée et de sortie de la vanne :
Simple, mais attention les yeux !
Dénuder un fil électrique rigide mono brin de téléphone sur 2 à 2,5 mm de longueur, et récupérer uniquement le morceau de gaine.
La gaine doit présenter idéalement un diamètre extérieur de 0,8 mm.
Glisser la partie rectiligne de la conduite dans la gaine débarrassée de son fil de cuivre.
Glisser ensuite le tout (conduite + gaine) dans le trou de la vanne.
La gaine doit dépasser un peu, au-dessus et en-dessous de la vanne, de manière équilibrée.
Cela évoquera les raccordements d’entrée et de sortie de la vanne.
Immobiliser la gaine par rapport à la vanne, avec un mince point de collage à la cyano déposé avec la pointe d’une épingle à tête.
Attention, coller uniquement la gaine par rapport à la vanne, et pas par rapport à la conduite, car pour le moment, il est préférable que l’ensemble « Vanne + Gaine » puisse continuer de coulisser librement sur le tuyau rectiligne de la conduite.
Ceci permettra le meilleur placement en vertical au moment de la fixation finale sur la traverse.
L’immobilisation par collage de la vanne sur la conduite aura lieu uniquement après positionnement de l’ensemble « vanne + conduite » de manière correcte.
Les raccordements entre la partie souple caoutchoutée et la partie rigide de la conduite :
Ça, c’est très simple : un simple petit morceau de gaine plastique de fil électrique rigide mono brin de téléphone, d’un demi à un millimètre de longueur, placé au bon endroit, vers le haut de la partie arrondie (se référer à des photos de locos réelles).
2 cas se présentent ensuite :
Soit le remplacement de conduites peu réalistes (type Jouef HJ), soit la mise en place de conduites inexistantes (anciennes locos non détaillées, ou reconstruction comme pour la CC 6551 Maurienne).
Dans les 2 cas, le fait d’avoir laissé la possibilité à l’ensemble « vanne + gaine » de coulisser librement sur la partie rectiligne de la conduite permettra d’obtenir le meilleur placement (ou le meilleur compromis).
De cette recherche de meilleur placement, ou meilleur compromis, peut aussi naître la nécessité de retoucher légèrement la hauteur des manettes, sachant qu’elles doivent tout de même toujours continuer de dépasser la hauteur de la vanne (vers le haut).
Il peut également être nécessaire de retoucher légèrement, par torsion, ou reprise de forme, la partie arrondie de la conduite.
Celle-ci ne doit pas trop dépasser vers l’avant pour une question d’esthétique et de réalisme.
Il peut donc être nécessaire de la ramener un peu vers la traverse.
Avant montage définitif, il peut aussi être utile de fabriquer un gabarit sur un morceau de carte plastique, définissant les placements des embases de tampons, de la plaque rivetée de l’attelage à vis, du bas du nez, des marchepieds, de l’éventuel carter de parure en « V » se trouvant sous le nez des CC 6500 de première sous-série (et de son épaisseur), du bas de la traverse, ce gabarit devant être le strict reflet, au niveau des dimensions, de la traverse de la loco concernée (attention par exemple si vous comptez équiper une ancienne CC 6505 ou CC 6551 Maurienne Jouef des années ’70, car la traverse n’est pas le reflet réel, en hauteur, de la réalité ramenée à l’échelle HO).
A la fin, une fois les conduites collée définitivement, il faudra couper les excédents de parties arrondies et rectilignes quasiment au ras du bas de la traverse, pour ne pas gêner le débattement de l’attelage HO. S’il y a un côté non équipé de cet attelage, mais uniquement d’un attelage à vis (face détaillée), les extrémités basses des conduites pourront se finir juste au-dessous de la traverse.
Voilà, un peu long à expliquer, mais ça en vaut la peine.
A vos outils !
- Conduites CP CG - CC 6500 (Vannes) (2).jpg (241.69 Kio) Consulté 9060 fois
Cordialement,
Pantographe.